Il y a 98 ans aujourd'hui, le 31 juillet 1914, Jean Jaurès était assassiné par un nationaliste d'extrême droite exalté Raoul Villain. La Première guerre mondiale connaissait sa première victime. Son meurtrier, sera acquitté en mars 1919, dix millions de morts plus tard. Jean Jaurès, entrera au Panthéon en novembre 1924. Cet immense penseur, ce philosophe du socialisme et de la République, cet historien de la Révolution française, ce tribun, cet homme du peuple, ne cesse de nous éclairer. La puissance de son verbe et de son intelligence continue de nous servir d'exemple.
Mais avec sa disparition tragique, le monstre de la guerre industrielle et exterminatrice déferlait sur l'Europe puis sur le monde. Jusqu'au bout il a tenté de s'opposer à ce qui advenait. Jusqu'au bout il a espéré dans la capacité de l'homme à conjurer les forces qui veulent sa destruction. Homme de liberté et de conscience il se voulait l'ami du genre humain et criait la nécessaire émancipation de chacun. Patriote républicain, il haïssait le nationalisme et tout ce qui de près ou de loin entravait l'esprit de l'Homme. Son message reste brûlant d'actualité.
Dans une Europe qui se cherche et doute d'elle même, aux prises avec une économie livrée aux appétits de la finance, où les peuples sont sacrifiés au chômage de masse pour le profit d'une minorité, il faut encore lire et penser le message de Jaurès.
"Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire, c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques".
Vive Jaurès!
