Mon entretien dans l'édition de Nord Littoral du 06 octobre 2014.
C’est aujourd’hui que les premiers trains circuleront sur la ligne électrifiée entre Calais et Dunkerque. Les TER passagers rouleront eux à partir du 14 décembre.
« Globalement, les travaux se sont bien passés », confie Claude Nicolet, conseiller régional qui a suivi le dossier. Le chantier a été de taille : « C’est toute la ligne qui a été refaite et électrifiée. C’est une refonte complète. » Jusqu’à présent, seules des locomotives diesel circulaient entre les deux villes du littoral. « Ça apportera un confort, une praticabilité bien plus importantes qu’auparavant, poursuit l’élu à la commission transport. Et l’impact environnemental est aussi important. »
Il faudra compter entre 36 et 45 minutes pour rallier les deux villes, avec des arrêts.Un temps à peu près équivalent en voiture. « Oui, on aurait pu mettre des trains sans arrêts, mais la question est de savoir si on fait un service public ou si on ne le fait pas. Et il n’est pas rare qu’il y ait des bouchons sur l’autoroute, qui rallongent le temps de parcours », rappelle Claude Nicolet.
A partir du 14 décembre, il y aura huit allers-retours quotidien. « L’objectif est de faire augmenter le trafic. Le nombre de trains sera revu à l’usage. Il est tout à fait possible d’augmenter la fréquence et c’est l’objectif. »
Le but est aussi « d’augmenter le nombre de trains fret ». « Toute la politique de transport est articulée sur l’ensemble de la façade littorale avec le développement de Calais 2015 et du port de Dunkerque notamment. Et il ne faut pas oublier la gare de triage de Grande-Synthe, qui est une des plus grandes de France. Il y a des enjeux logistiques et de développement qui sont extrêmement importants pour la région et qui conditionnent l’activité économique du territoire. »
La Région mise beaucoup sur le ferroviaire : « On veut être l’excellence ferroviaire en France. On fait de très lourds investissements en chantiers, en dessertes mais aussi pour le matériel, comme la commande que nous venons de passer de TER nouvelle génération à l’usine Bombardier de Crespin, près de Valenciennes, ou encore pour l’anneau d’essai ferroviaire. On veut devenir au ferroviaire ce qu’est Toulouse est à l’aéronautique. »
C’est pourquoi les élus de la région se battent aussi pour la desserte TGV et bataillent en ce moment contre la suppression d’arrêts à Arras, « qui impactera aussi Dunkerque, Lens et Béthune », précise Claude Nicolet. « Il faut qu’on arrive à se faire entendre. Nous avons notre mot à dire avec tout l’argent que nous mettons dans le ferroviaire. C’est tout le sens de la renégociation de la convention avec la SNCF. »