Barak Obama vient de se voir décerner le Prix Nobel de la Paix. Cette distinction montre bien à quel point l'attente du monde en ce qui le concerne est immense. Trop peut-être. Chacun sait à quel point la politique criminelle de l'administration Bush a contribué à renforcer dangereusement les tensions internationales. D'ailleurs je suis de ceux qui pensent que bon nombre des décisions de GW Bush relèvent purement et simplement de la justice internationale.
C'est dire si la pression qui pèse sur les épaules de Barak Obama est colossale. Il ne peut plus aujourd'hui que gérer des situations impossibles où il n'y a plus que de mauvaises solutions.
La crise financière qui est devenue économique et industrielle avec la poursuite massive des délocalisations et des destructions d'emplois en particulier aux Etats Unis d'Amérique. Un système social dans un état de délabrement avancé (quasiment 50 millions de citoyens américains sans protection sociale). Une politique étrangère aux prises avec les pires difficultés, l'Irak et ses millions de morts, l'Afghanistan qui avalera l'armée américaine comme le buvard boit l'encre. Des alliés israëliens qui lui rient au nez et n'ont que faire pour l'instant de ses "pressions". Une situation toujours aussi inextricable entre les intérêts des uns et des autres. La puissance chinoise qui s'affirme, la Russie qui se redresse, l'Inde, le Brésil, l'Iran qui joue de tous ses relais d'influence pour assurer sa place dans le monde qui vient...Tout cela au carrefour d'enjeux politiques, économiques, énergétiques, militaires. Et derrière, l'Europe, impuissante, sans réelle volonté politique en dehors de celle de quelques Etats comme la France, l'Allemagne, la Grande Bretagne et l'Espagne. Pourtant Nicolas Sarkozy n'avait pas ménagé ses efforts pour résoudre la crise de la Géorgie, l'invasion de Gaza, la crise financière, mettre à bas les paradis fiscaux, sauver le capitalisme mondial... Tout ça ne vaut pas un prix Nobel. Peut être parcequ'il ne représente pas l'avenir et l'espérance d'un monde en paix?
On ne peut donc pas dire que Barak Obama ait reçu ce prix pour ce qu'il a fait ou pour les résultats qu'il a engrangés. Il est encore bien trop tôt et il faut être prudent. Itzak Rabin, Shimon Perès, Yasser Arafat furent honorés après les accords d'Oslo. On sait ce qu'il en est advenu. J'espère donc que ce Prix Nobel ne portera pas malheur à Barak Obama.
Ce prix est donc bien un pari sur l'avenir. Une façon de renforcer le poids et la stature de Barak Obama en particulier dans le domaine international. Car le chantier est d'importance. Il faut donc le soutenir et l'encourager dans ses démarches de paix. Le jury du prix a fait un choix résolument politique c'est bien et c'est le bon choix. Y en avait-il un autre?
