Hier 15 avril se tenait à Paris une table ronde sur l'avenir du raffinage en France. Ce sujet est d'importance car il concerne l'avenir et l'indépendance énergétique du pays. Alors que le littoral dunkerquois est directement concerné par les décisions de Total, alors que c'est Michel Delebarre qui est à l'origine de cette demande, à laquelle s'est joint Christian Hutin, en particulier lors d'interventions à l'Assemblée Nationale, et bien le gouvernement n'a pas jugé bon de nous y associer. Ce n'est pas seulement du regret que je ressens, mais aussi de l'amertume.
Comment ne pas ressentir également du mépris dans une telle façon de faire. Comment ignorer à ce point le lien essentiel qui doit unir les territoires avec leur tissu industriel? Ce rapport est l'une de nos meilleures armes pour nous battre dans un contexte de concurrence effrénée au niveau mondial. Mépris des salariés et mépris des colectivités locales et de leurs élus? Oui nous sommes un territoire industriel, oui il est nécessaire de le rester. Oui l'industrie reste un élément déterminant de la croissance, de la richesse, de l'emploi. La réalité des questions qui sont devant nous c'est de comprendre pourquoi les entreprises délocalisent et d'y apporter des réponses. Il ne s'agit pas de dire "les délocalisations industrielles sont inéluctables donc l'industrie est obsolète, changeons de mode de production orientons nous vers la recherche, le développement et le tertiaire". Evidemmentje suis d'accord, mais cela serait si simple. La réalité est la suivante: les règles économiques qui s'imposent à l'industrie, s'imposent aussi à la recherche-développement et aux tertiaires en particulier dans l'industrie des services et produiront les mêmes effets. C'est donc à ce niveau qu'il nous faut placer notre réflexion et mener les actions pour y remédier.